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Libération

CCF: le premier assaut est annoncé. La banque néerlandaise ING a dévoilé son intention de lancer une OPA.

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publié le 13 décembre 1999 à 2h02

Depuis des mois, le CCF (Crédit commercial de France) attend de

savoir par lequel de ses trois gros actionnaires il va être mangé. Depuis ce week-end, il a une idée plus claire sur la question. Vendredi, le groupe néerlandais ING, actionnaire du CCF à hauteur de 19,2%, a envoyé une lettre à la direction de la banque pour lui signifier son intention de lancer une OPA (offre publique d'achat) sur l'ensemble de son capital. Réuni en toute urgence hier après-midi, le conseil d'administration du CCF a pris connaissance de cette offre et décidé de l'examiner le 16 décembre, lors de sa réunion ordinaire.

ING propose pour son opération un prix de 137,5 euros par action, soit une prime de 14%. Bien qu'attendue, cette initiative peut paraître déconcertante. ING et KBC, l'autre gros actionnaire du CCF (lire ci-contre), avaient juré la main sur le coeur que jamais ils ne lanceraient d'offres qui n'aient l'assentiment du management de la banque française. ING a d'ailleurs tenu à préciser, hier, que «dans son esprit cette proposition est amicale». Il faudra attendre le conseil du 16 décembre pour savoir si le management et les deux autres gros actionnaires (KBC et Swiss Life) partagent cette amitié. Jusqu'à présent, Charles de Croisset, PDG du CCF, semblait très bien se satisfaire d'une situation où la division qui régnait entre ses actionnaires lui assurait une relative indépendance. Swiss Life ayant toujours clairement dit qu'il ne comptait pas vendre sa participation, la bataille était