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Libération

Des rôdeurs chez Mark & Spencer. Rumeurs persistantes de rachat du groupe anglais en difficulté.

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par Nathalie MARTIN
publié le 14 décembre 1999 à 2h01

Londres, intérim.

Pas de trêve des confiseurs pour Mark & Spencer. L'enseigne, qui a longtemps été le symbole d'un certain art de vivre à la britannique, est convoitée de toutes parts. Ce week-end, les profils de repreneurs potentiels se sont précisés. Il n'en fallait pas plus pour que les actions du groupe terminent la semaine en faisant un bond de 14%. Comme si, pour la place financière londonienne, l'arrivée de nouveaux investisseurs était la seule planche de salut. Il faut dire que M & S affichait en octobre dernier une chute de 43% de ses profits pour les six premiers mois de l'année.

Parmi les candidats les plus sérieux figure en tête de liste l'homme d'affaire Philip Green. C'est lui qui, soutenu par les frères Barclay, propriétaires du journal Sunday Business et du Ritz, s'est illustré il y a moins d'un an en faisant une entrée réussie dans le capital du groupe de vente par correspondance Sears. Pour le conseiller dans cette opération, Philip Green a choisi la banque d'investissement américaine Donaldson Lufkin & Jenrette.

L'autre prédateur potentiel est Tesco, poids lourd de la grande distribution en Grande-Bretagne. Il a le vent en poupe, pas seulement auprès des consommateurs traditionnels: ce sont les supermarchés Tesco qui ont remporté pour la première fois le marché des fêtes royales de fin d'année. La direction du groupe ne confirme pas les rumeurs qui circulent dans les couloirs de la City («il n'y a pas d'offre imminente en vue») mais le Crédit suisse First Bos