Menu
Libération

La gratuité, nouveau virus informatique.

Article réservé aux abonnés
Les systèmes d'exploitation ont commencé. Logiciels et e-mail suivent.
publié le 14 décembre 1999 à 2h01
(mis à jour le 14 décembre 1999 à 2h01)

«Pour vendre plus, ne vendons pas»: ainsi pourrait se résumer la stratégie d'un nombre croissant d'entreprises sur l'Internet. Dernier exemple en date, Qualcomm, l'éditeur du logiciel de courrier électronique Eudora, a annoncé jeudi que la prochaine version du produit, prévue pour le premier trimestre 2000, serait gratuite. Qualcomm ne renonce pas pour autant à gagner de l'argent: il demande simplement aux internautes d'accepter la présence d'une petite fenêtre publicitaire qu'il promet discrète. Les utilisateurs publiphobes pourront opter pour une version payante ou une version allégée ­ la plus utilisée à ce jour ­ dudit logiciel. La gratuité fait tache d'huile. Dans tous les secteurs liés à l'Internet, on voit se multiplier les offres gratuites, soutenues par la publicité ou le commerce électronique: ce furent dans un premier temps l'accès aux pages web, puis les logiciels de navigation. Suivirent des offres d'accès gratuit au réseau, et même de micro-ordinateur" Qualcomm n'est pas le premier à reconvertir un logiciel payant en logiciel gratuit: fin août, le fabricant informatique Sun Microsystems a annoncé le rachat de l'éditeur de logiciels Star Office et la distribution gratuite, sur l'Internet, de ses logiciels de bureautique (traitement de texte, tableur"). Pour Microsoft, dont l'essentiel des recettes provient des licences d'utilisation des programmes, Star Office constitue une menace sérieuse. Aux dires de ses utilisateurs, le logiciel de Sun est un produit qui ri