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Libération

A 17 jours de l'an 2000. Un spectacle qui tourne rond. Répétition réussie à Marseille pour «Roue Ages», qui ouvrira les festivités parisiennes le 31 à minuit.

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publié le 15 décembre 1999 à 1h59

Marseille, de notre correspondant.

L'an 2000 sera aviné ou ne sera pas. Il commencera le 1er janvier à 0 heure avec un bedeau poivrot criant sur les Champs-Elysées «Vive le pinard!», et poursuivi par des gamins lui jetant des cailloux. Voilà la vision de la compagnie drômoise Transe Express, qui présentait lundi sa «Roue Ages» de l'an 2000, en répétition publique aux anciens abattoirs de Marseille, où elle a été montée. Avec sa soeur de Générik Vapeur, également en revue lundi, elle doit prendre place dans le spectacle parisien Aux portes de l'an 2000 (1): onze roues foraines prêtées à des artistes par la Mission 2000 en France, pour qu'ils en fassent des oeuvres éphémères démarrant à minuit pile sur les Champs.

C'est ainsi que le bedeau de Transe Express grimpe prestement un mât de cocagne, s'assied à 20 mètres du sol et sonne les douze coups fatidiques. Débute la «Grande Parade clinquante». Majorettes, «pépettes» qui lancent des billets d'amour, «tambours-Duracell», «aboyeur-bonimenteur», couple en accordéon, le manège humain enchanté tournicote à toute bastringue sur le chemin de ronde. Quand la grande roue suédoise se met en branle, trois «gratte-roue» grimpent sur des mâts d'acier de 10 à 15 mètres et tapent un «rythme tribal» sur les bidons d'huile de 200 litres, les tambours guinéens et les bambous qui ont remplacé les nacelles.

Car chez Transe Express, la roue est un instrument de percussion, un des plus grands du monde, avec ses 17 mètres de diamètre. Mais nul n'est t