Ils étaient 132 l'an passé. Tous morts sur la route la nuit du
réveillon ou le lendemain, juste parce qu'ils avaient trop bu, juste parce qu'ils étaient fatigués et qu'ils roulaient trop vite. Du coup, la Sécurité routière s'inquiète de l'hécatombe prévisible de ce réveillon 2000.
Evidemment, pour le ministère des Transports et la Sécurité routière, le moyen le plus sûr de faire la fête, c'est de prendre les transports en commun, c'est gratuit (1). Un bon conseil, si le bug ne vient pas perturber le réseau et à condition de vivre en région parisienne. Quelques efforts sont faits à Lyon et à Bordeaux pour faciliter l'accès aux transports publics. Ailleurs, c'est l'auto obligatoire, avec les risques en option. Et pas question d'emprunter les trains grandes lignes. Ils seront cloués sur leurs quais autour de minuit. Toujours pour cause de bug éventuel.
Du coup, le ministère a lancé une campagne de communication à la radio et par voie d'affiches. Une campagne choc. Sur les ondes, un message à l'humour douloureux: «Après cette soirée, ça risque d'être un peu difficile de danser" avec deux jambes en moins.» Sur les affiches, un slogan du même tonneau: «Pour l'an 2000, on va ouvrir une bonne bouteille.» Juste à côté, on découvre un flacon de perfusion. Les remarquables spots télé de Raymond Depardon programmés durant l'été seront à nouveau de sortie et rediffusés durant cette période. D'autres actions de prévention seront menées, sponsorisées par des entreprises ou des médias. Des i