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Libération

Deux ogres sur un biscuit. Danone et Nabisco rivalisent pour acheter United Biscuits.

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publié le 16 décembre 1999 à 1h59

Pas un enfant ne pourrait croire que les cigarettes russes Delacre,

les gaufrettes Verkade et les goûters BN font depuis quelques jours l'objet d'une bataille boursière à un prix fou. Et pourtant, pour des centaines de milliers de paquets de biscuits ­ ceux du britannique United Biscuits ­, Nabisco et Danone s'affrontent comme des géants de l'agroalimentaire dans un monde de brutes: à grands coups de surenchères en millions de dollars. En trois jours, les groupes américain et français sont entrés dans la spirale OPA, contre-OPA et contre-contre -OPA, digne des grandes affaires industrielles de ces dernières années. Réplique. Mardi matin, Nabisco dépose à Londres une offre amicale de 1,18 milliard de livres sterling (plus de 10 milliards de francs) pour racheter United Biscuits (UB). L'opération à 245 pence l'action (24,50 F) est immédiatement acceptée par la direction de UB, qui a mis le groupe en vente depuis octobre. Dans la même journée, la réplique française s'organise. La banque Paribas-Affaires industrielles (PAI), alliée de Danone, qui négociait depuis plusieurs semaines le rachat de UB, lance une contre-offre à 1,2 milliard de livres (255 pence par titre).

Le troisième ­ mais pas forcément dernier ­ acte s'est joué hier. Nabisco, allié à la firme d'investissement américaine Hicks, Muse, Tate and Furst au sein d'une société baptisé Burlington, a fait savoir qu'il détenait déjà près de 30% du capital de United Biscuits et qu'il s'apprêtait à relever le montant de son o