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Libération

An 2000: vers la fin du chômage à deux chiffres. L'Insee prévoit une croissance supérieure à 3%.

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publié le 18 décembre 1999 à 2h24

Lorsque le gouvernement, il y a un an, pariait sur une croissance de

2,7% pour 1999, tout le monde raillait cet «optimisme béat». Jacques Chirac prédisait un impact fort de la crise financière internationale sur la croissance. Les instituts de prévision privés et le Medef tablaient sur une croissance de 2,3% et jugeaient le gouvernement «imprudent». Les plus pessimistes, comme le centre de prévision de l'Expansion, promettaient seulement 1,8% de croissance et évoquaient des menaces de récession pour l'an 2000" En mars, ébranlé, Bercy avait fini par ramener sa prévision à 2,3%.

Création d'emplois. Mais pour la seconde année consécutive, les Cassandres se sont trompés. Ce qui fait toujours plaisir. Dans sa Note de conjoncture, publiée hier sous l'intitulé «Phase d'expansion», l'Insee constate que la croissance atteindra finalement 2,8% en 1999. Mieux: le PIB augmente sur un rythme de 4% au second semestre 1999, et il devrait, selon l'Insee, rester sur une pente d'un peu plus de 3% pendant les six premiers mois de l'année 2000. Environ 420 000 emplois ont été créés en 1999, contre seulement 370 000 en 1998. Et au premier semestre 2000, ce sont encore 240 000 postes qui devraient être créés. Ce qui permet au ministre de l'Economie et des Finances, Christian Sautter, de prédire dans une interview aux Echos que le chômage passerait «sous le seuil symbolique des 10% à la fin 2000».

Tout va bien: les exportations (+ 12% en rythme annualisé au second semestre), l'investissement des entr