«Et le 31, vous faites quoi?» Dégriftour, le soldeur de voyages, a
créé une rubrique spéciale sur son web pour appâter le chaland. Sa spécialité: récupérer les invendus des voyagistes qu'il solde quinze jours maximum avant le départ. En bout du circuit, il occupe une place idéale pour jauger la situation. Et il dit crouler sous les stocks. «Il nous reste des "camions d'Egypte», soupire Frédéric Battut, le directeur de la production. Entendez quelques centaines de croisières Louxor-Louxor, sept jours sur le Nil entre la Thèbes mythique et l'île Elephantine, en bordure d'Assouan. Certes, remonter trois millénaires en arrière, quand on s'apprête à franchir le prochain, vaut son pesant d'émotion. Mais sans doute pas aux tarifs astronomiques proposés par les marchands. «L'acte de décision est d'un poussif, cette année», se lamente encore le directeur.
«Hôteliers grisés». Situé plus haut dans la chaîne de distribution des voyages, Sélectour qui gère un réseau de 470 agences exprime un point de vue voisin. «Oui, les réveillons de Noël et du nouvel an se sont mal vendus.» Premier accusé, les prix. «New York en est un bon exemple. Les hôteliers se sont grisés.» En fait, explique un professionnel, c'est toute la chaîne du voyage qui a exagéré. L'excursionniste, le transporteur, le transfériste (celui qui transfère le touriste arrivé à destination), chacun a tiré l'étiquette vers le haut" Parmi les cas extrêmes, la compagnie Air Mauritius, Saint-Domingue ou encore Cuba. C'est simple, qu