Rio, de notre correspondant.
Une campagne de pub diffusée à la télé brésilienne, lancée par le gouvernement, compare le bug à la comète de Halley, annoncée à grands cris au Brésil et que personne n'a vu passer. Ne vous en faites pas, faites la fête: tel est le message lancé par un joyeux drille au chapeau pointu, sautillant au milieu des serpentins. La campagne exagère à peine l'optimisme général. Depuis mars, le pays s'est préparé au changement de date. Sous la houlette de la commission de coordination du programme spécial antibug, 700 plans d'adaptation ont été développés dans tous les secteurs de la fonction publique. Le Brésil ne figure d'ailleurs pas parmi les pays les plus en retard. Il est même parmi les plus sûrs, vu son faible taux d'informatisation. La majorité de la population n'a pas grand-chose à craindre, à part une coupure d'électricité ou une panne de téléphone, assez habituelles dans le pays. Mais un «plan national d'action» a tout de même été mis en place au ministère de la Défense. Il prévoit, en cas de coup dur, l'intervention de l'armée.
Un haut commandement de crise a été installé au ministère de la Défense à Brasilia. De là, les gradés de garde seront reliés, selon le lieutenant Carlos Barbosa, «par radio, par téléphone, par l'Internet, par satellite et par tout ce que tu peux imaginer de plus moderne dans le monde» aux postes de coordination des vingt-six capitales d'Etat, reliant eux-mêmes les coordinations municipales. Dans un entretien accordé au quo