Les milliers de vacanciers qui se pressent chez Disney pendant les
fêtes risquent d'être privés de Mickey à partir de ce midi. Si l'intersyndicale du parc (CFDT, CFTC, CGT, CSL, FO et Unsa) le décide, une grève générale pourrait bloquer Disneyland Paris. «On n'est pas des va-t-en-guerre, explique Philippe Quéteuil de la CFDT. Mais le refus de la direction de négocier, son incapacité à dialoguer nous poussent au coup de force.» Micro-conflits. Les syndicats dénoncent en premier lieu l'attitude de la direction du parc à l'occasion des traditionnelles négociations salariales de fin d'année. «On devait commencer à discuter mardi dernier des problèmes d'augmentation des salaires, poursuit l'élu syndical, simplement, la direction ne veut rien savoir et repousse les "négos à la fin du mois de janvier. Ce n'est pas admissible.» Derrière un refus de négocier sans véritables raisons, les syndicats décèlent une volonté de ne pas accorder la moindre augmentation de salaire. «On réclame en moyenne 3,08% d'augmentation, détaille la CFDT. On se doute que si les discussions sont repoussées, il sera plus difficile d'arracher quoi que ce soit. Simplement, parce que, après le millénium, on entrera dans une période creuse de trois mois. Et la direction invoquera les difficultés dues à l'application des 35 heures pour ne rien lâcher.»
Le problème des négociations salariales fait pourtant figure d'épiphénomène. Depuis quelques semaines, les micro-conflits se multiplient dans le parc, faisant naîtr