La Grande-Bretagne de Tony Blair entend bien être à l'avant-garde de
l'annulation de la dette des pays les plus pauvres. Samedi, dans une interview au Guardian, quotidien très engagé dans la campagne britannique pour une remise des dettes du tiers monde en l'an 2000, le ministre de l'Economie, Gordon Brown, a révélé que Londres irait au-delà des engagements pris par ses partenaires. Avant la fin de l'année 2000, au moins 26 pays devraient bénéficier de l'annulation de 100% de leur dette vis-à-vis de la Grande-Bretagne. Dès le mois de janvier, Ouganda, Mozambique, Bolivie et Mauritanie (parmi les plus pauvres et les plus endettés), ne lui devront plus rien. L'annonce sera détaillée demain devant la coalition d'Eglises et d'organisations non gouvernementales qui, sous la bannière «Jubilee 2000», milite pour «libérer les pays les plus pauvres des chaînes de la dette».
«C'est une nouvelle fantastique», a sans attendre commenté Ann Pettifor, porte-parole de l'association. Bob Geldof (Band aid), pop star devenu défenseur du tiers-monde, a estimé pour sa part que «les générations futures se souviendront de ce geste bien plus que des dômes et grandes roues». Bono, chanteur irlandais de U2, très engagé auprès de «Jubilee 2000», s'est dit «extrêmement joyeux». Le Canada et les Etats-Unis ont pris des décisions similaires à celle de la Grande-Bretagne et «Jubilee 2000» espère que «la France, l'Allemagne et le Japon feront de même». Gordon Brown a promis, dans son interview de «maintenir