Strasbourg, de notre correspondante.
La 100 000e Smart est sortie hier à 13 h 30 des chaînes de production de l'usine MCC de Hambach (Moselle), où se fabrique, depuis juillet 1998, la microvoiture du groupe DaimlerChrysler. C'est une bonne nouvelle, mais surtout de portée psychologique. Ce seuil symbolique permet d'atténuer une flopée de mauvais souvenirs des derniers mois: les objectifs de vente de l'année 1999 régulièrement revus à la baisse (de 200 000 au départ à 80 000 aujourd'hui), deux semaines d'arrêt de la production en avril, des rumeurs sur la survie de la Smart en mai et, en novembre, une grève de sous-traitants contraignant au chômage technique 1 200 des 1 800 ouvriers du site.
L'année se termine donc sur une note plus encourageante, d'autant que 80 000 exemplaires de la petite citadine devraient avoir trouvé preneur cette année. C'est en Allemagne que la Smart marche le mieux (40 000 voitures vendues), suivie de l'Italie (12 000) et de la Suisse (7 000). Avec 4 000 immatriculations attendues en fin d'année (3 750 à la mi-décembre), la France ne s'est pas laissé séduire par le concept de «City Car». Question de culture, arguent les fabricants, qui ne désespèrent pas de finir par convaincre les acheteurs français avec le lancement de nouveaux modèles: le diesel en novembre, le cabriolet au printemps prochain, une quatre-place pour" plus tard, peut-être 2003. Le réseau national de distribution sera également étoffé pour atteindre 53 points de vente au début de l'an