Les cast members (salariés) de chez Disney vont-ils suivre les
organisations syndicales demain? A l'appel de cinq d'entre elles (CFDT, CFTC, CGT, FO, Unsa), ils pourraient bloquer le parc d'attractions de Marne-la-Vallée dès 7 heures du matin. Se défendant d'être «jusqu'au-boutistes», les syndicalistes expliquent que la grève est le seul moyen de se faire entendre chez Mickey. Le report à janvier par la direction du parc de l'ouverture des négociations salariales a été «la goutte d'eau qui a fait déborder le vase», pour Daniel Rovéro, délégué CFDT. «Les gens en ont marre d'être embauchés au Smic, sans perspective d'évolution, poursuit-il. On a affaire à un vrai désastre social.» Insultes. Les syndicats, unis pour la première fois dans l'histoire sociale du parc, ouvert en 1992, dénoncent tout en vrac: les conditions de travail de certaines catégories de personnel, comme les employés du fooding (cuisines), obligés de courir d'un restau à l'autre plusieurs fois par jour pour des raisons de planning. Les comédiens déguisés en Mickey, Donald ou Pluto, qui changent de costume trois ou quatre fois dans la journée, pour assurer le spectacle. Ou l'obligation faite aux salariés du ticketing (qui gèrent les accès aux attractions) de contenir des files d'attente de plus en plus longues, avec insultes à la clé. Depuis deux jours, les syndicalistes distribuent des tracts et espèrent réussir un débrayage massif demain. «On a un bon retour de la part des salariés, poursuit la CFDT. D'auta