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Libération

Réveillon d'exception, Noël en rayons. Les grands magasins voient leurs ventes bondir. L'effet an 2000.

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publié le 22 décembre 1999 à 2h21

Jusque-là, les Français avaient «le moral» (selon l'expression

préférée des conjoncturistes), et, depuis deux ans, ils consommaient allégrement, pour le plus grand bien de la croissance. Mais depuis quelques jours, à la veille du dernier Noël avant l'an 2000, tout se passe comme s'ils avaient décidé d'aller encore plus loin dans cette «fièvre acheteuse». Certes, il est toujours périlleux de tenter de mesurer la consommation tant que les chiffres de l'Insee ne sont pas publiés. Mais à écouter les responsables des grands commerces urbains, c'est un petit vent de folie millénariste qui souffle. Aux Galeries Lafayette et au Printemps, depuis le mois de novembre, les ventes dépassent à Paris de plus de 10% celles de l'an dernier. Les cadeaux sont gros, comme s'il fallait marquer le coup pour fêter le millénaire. Les bijoux, par exemple, s'arrachent comme des petits pains, un phénomène qui, si l'on en croit la maison De Beers, est mondial: le géant du diamant a annoncé lundi une hausse de 57% de ses ventes en 1999!

«Ce qui ressort des études que nous menons, c'est que non seulement les gens sont optimistes et désirent l'être, mais qu'ils ont depuis quelques années un besoin d'émotion collective: on l'a constaté avec le Mondial ou avec l'éclipse. Maintenant, c'est le millénaire. Et la façon de partager cette émotion, c'est d'offrir des cadeaux et d'en recevoir», commente le directeur d'une agence de communication. Ce sont surtout les ventes de produits numériques qui semblent explo