Ce n'est pas encore Noël pour tout le monde. Hier matin, à la caisse
«moins de 10 articles», Julie pleure. Et ça paraît grave. Dans ses mains, la dernière édition de Télé Magazine, pages de programme peu onéreuses que l'on trouve à toutes les devantures des files où l'on paye, entre chewing-gum et pellicules photo. «Ecoute Julie, papy l'a déjà acheté», estime la grand-mère. La petite fille, qui a dû reconnaître, en une, l'actrice américaine blonde comme la bière qu'elle vénère cette semaine, ne veut rien entendre. La tension plane, les sanctions ne vont pas tarder.
1) «Bon, tu n'iras pas au manège», 2) «Julie, tu n'auras pas de cadeau du Père Noël.» Larmes incessantes. Alors, plan 3) «Monsieur, monsieur», fait mine d'appeler la grand-mère, en hélant un gaillard aussi large que haut. Le vigile en noir et la promesse de lendemains qui vont déchanter tout de suite auront raison de la mauvaise humeur infantile. Joyeux Noël néanmoins, petite fille!
Auparavant, dans les rayons où l'on se pressait malgré l'heure matinale jeudi soir, l'hyper a fermé à minuit, ce vendredi il a ouvert à 8 heures , on a croisé les derniers retardataires. Wim, souriant Cambodgien, a «beaucoup travaillé cette semaine». D'où légère bourre et légère hésitation sur les goûts de son jeune fils. Le Naboo Fighter ou le Sebulba's Podracer, engins intergalactiques si chers aux amis de la Guerre des étoiles et de la Fédération du commerce? Du côté des petits cycles, un malin fait jouer sa clause d'homme de derni