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Libération

Mouvements de troupes autour du Lyonnais.Spéculation autour du titre qui a pris 25% en deux jours.

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publié le 25 décembre 1999 à 2h18

Oublié les avatars passés, on s'arrache aujourd'hui le Crédit

Lyonnais à la Bourse de Paris. Avec une hausse de 25% en deux jours, le titre flirte maintenant avec les 50 euros, soit deux fois plus que la valeur fixée par les pouvoirs publics lors de sa privatisation. En juin, le Crédit Lyonnais avait été évalué à 50 milliards de francs; il en vaut aujourd'hui 100!

Les esprits habités par l'optimisme de Noël diront que c'est tant mieux, et pour la banque et pour les actionnaires. On ne peut toutefois s'empêcher de se dire que le contribuable a fait une très mauvaise affaire. Car si le Lyonnais vaut aujourd'hui 100 milliards, c'est parce que des banques sont prêtes à payer ce prix pour se l'offrir. Les mouvements boursiers de ces derniers jours ont été déclenchés par des banques concurrentes, la Société générale et la BNP, qui tentent de prendre position pour un affrontement à venir. «La bataille pour le contrôle du Crédit Lyonnais a commencé», décrétait un banquier. Vendredi, le titre a eu du mal à être coté sereinement. Il a d'abord été, à deux reprises, «réservé à la hausse»: sa poussée était si violente (+ 9% puis + 15%) que les autorités boursières ont dû, deux fois, en suspendre la cotation quelques instants. Ensuite, comme dans les montagnes russes, il est reparti en piqué, et a dû être «réservé à la baisse». Puis il a repris son ascension et a terminé la séance sur une hausse de 7,98%. Ligne Maginot boursière. Lors de sa privatisation, Dominique Strauss-Kahn avait mis e