Strasbourg de notre correspondante
Les personnels de la restauration en ont l'habitude, et les informaticiens avaient compris depuis longtemps qu'ils seraient privés de réveillon ce soir-là. Mais il y a aussi les pompiers, les policiers, les agents de France Télécom, les salariés d'EDF, les personnels hospitaliers qu'ils soient médecins, brancardiers ou blanchisseurs , les concierges, les ascensoristes, les directeurs de banque, les responsables de l'aviation civile, les agents des transports publics et beaucoup d'autres. C'est tout un petit monde qui, de gré ou de force, a été prié de renoncer aux agapes la nuit du 31 décembre et de se dévouer au nom de l'intérêt commun, public ou privé. Exemples choisis à Strasbourg.
«Pour nous, le passage à l'an 2000 présente potentiellement deux dangers», explique Patrick Guillot, directeur général adjoint des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS). Le premier, là comme ailleurs et peut-être là plus qu'ailleurs, c'est un bug sur l'un ou l'autre des 10 000 équipements biomédicaux que compte le centre hospitalier de la capitale alsacienne. Le second, ce sont «les accidents de la vie liés à l'an 2000», encore plus imprévisibles que les premiers: gros accidents de la circulation, mouvements de foule qui tournent mal, règlements de comptes sur fond d'alcoolémie, etc. Les HUS ont donc mis en place une «cellule de crise» (une dizaine de personnes) et mobilisé 20% de personnel de plus qu'une nuit banale, soit environ 500 personnes, notamme