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Libération

Dix ans de prison pour le délit d'initié en Chine. Une loi durcit la répression de la divulgation d'informations boursières.

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publié le 27 décembre 1999 à 2h18

La Chine vient d'adopter un amendement à sa législation sur les

crimes prévoyant des peines allant jusqu'à dix ans de prison pour ceux qui divulgueront des informations concernant les valeurs boursières et les marchés à terme, rapportait samedi l'agence de presse officielle Xinhua.

Cours truqués. Selon l'agence, les détenteurs d'informations sur les transactions au comptant ou à terme n'auront pas le droit de rendre publics les éléments dont ils ont connaissance, tant que ces informations n'auront pas été publiées officiellement. Ceux qui ne respecteraient pas cette règle risquent un maximum de dix ans d'emprisonnement et des amendes représentant entre deux et cinq fois le montant des gains réalisés. La nouvelle législation concerne également les employés du secteur financier divulguant de fausses informations, truquant les opérations ou manipulant les cours du marché pour gagner de l'argent à titre personnel.

«En dépit du renforcement des réglementations et de l'éclaircissement de certaines anomalies, il y a toujours des problèmes», estime Yang Jingyu, directeur du bureau des affaires législatives du Conseil d'Etat. «Ces activités négatives ont desservi les intérêts des investisseurs et sérieusement perturbé l'ordre économique et financier», poursuit-il, ajoutant que les marchés financiers «ne peuvent fonctionner sainement tant que ces crimes ne seront pas punis.»

Bénéfices gonflés. Les marchés au comptant et à terme de la Chine ont connu une expansion rapide ces dernières anné