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Libération

L'OPA qui traumatise l'Allemagne. Mannesmann prépare sa riposte contre Vodaphone.

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publié le 27 décembre 1999 à 2h18

Berlin intérim

La guerre du portable est déclarée, et Klaus Esser a donné dix jours à ses hommes pour affûter leurs armes. Le patron de Mannesmann a même annoncé le lieu et le jour des premières salves. Dès le 2 janvier, l'entreprise de séduction en direction de ses actionnaires ainsi que la campagne médiatique visant à combattre l'offre publique d'achat inamicale du britannique Vodafone seront «intensifiées». Mannesmann «s'exprimera clairement, ira droit au but mais de manière objective», précise Esser dans le quotidien économique Handelsblatt. Ses équipes de stratèges sont priées de faire l'impasse sur les festivités du millénaire pour plancher sur la contre-attaque.

Nourrisson. Avant jeudi dernier, date de la présentation officielle de l'offre record par Vodafone, les deux parties s'étaient déjà livrées aux préliminaires par publicités interposées. Mannesmann a tiré le premier, mi-décembre, en se présentant sous la forme d'un nourrisson, habillé de rubans aux noms des différentes marques du groupe. «Toute hostilité détruit son développement», affirmait le slogan. La semaine dernière, Vodafone a répliqué sur un ton rassurant: «Celui qui veut grandir a besoin d'une bonne mère.» Sous cette assertion, une image du sein de «maman Vodafone» allaitant «bébé Mannesmann» invite les actionnaires à se laisser séduire par l'offre plus qu'alléchante: depuis vendredi dernier et jusqu'au 7 février, une action Mannesmann vaut en effet 53,7 nouvelles actions Vodafone. Le titre du groupe all