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Libération

La fête en permanence.

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publié le 27 décembre 1999 à 2h18

Côté gouvernement, il y a deux versions en ce qui concerne la soirée

du passage à l'an 2000. Officiellement, les ministres en charge des secteurs sensibles au risque de bug ­ Jean-Pierre Chevènement pour les questions de sécurité, Dominique Voynet pour les centrales nucléaires, Jean-Claude Gayssot pour les transports, Christian Sautter, qui supervise les marchés financiers et les banques, ou encore Hubert Védrine, qui s'occupe du reste du monde... ­ sont consignés dans leurs bureaux, pour pouvoir intervenir à n'importe quel moment en cas de bug impromptu. Ça, c'est ce qui avait été annoncé, non sans triomphalisme, le 2 décembre, à l'issue d'une réunion de ministres. Message implicite: voilà un gouvernement qui bosse, même le soir de la Saint-Sylvestre.

Mais Jospin entend être aussi «un austère qui se marre». D'où une véritable fiesta organisée le 31 décembre, à Matignon, à partir de 21 h 30. C'est Sylviane Agacinski, la femme du Premier ministre, qui s'est occupée de lancer les invitations. Outre quelques amis personnels, des membres de sa famille, l'écrivain Jorge Semprun et une poignée de conseillers ­ dont Manuel Valls, le porte-parole de Jospin - la tablée comptera aussi une belle brochette de ministres. Et là, quel hasard, parmi les invités, aux côtés de quelques poids lourds du gouvernement, tels Martine Aubry, Elisabeth Guigou ou Claude Allègre, on retrouve les ministres soi-disant sur le pont: Gayssot, Chevènement, Voynet, Védrine... Explication: les ministères des uns