Certains le jugeaient déjà surévalué à 2 500 points. C'était en mai.

Sept mois après, il franchit les 4 000 points. Le Nasdaq a perdu la tête. La Bourse électronique de New York, connue pour abriter quelques perles technologiques, a battu hier un nouveau record. A 17 h 30 heure française, l'indice avait grimpé à 4 003,97 points. Mieux qu'à la veille de Noël, où il avait pour la première fois passé le cap des 4 000. Moins d'un mois et demi seulement après avoir franchi les 3 000 points. Le record est symptomatique de la folie qui a saisi ce marché cette année. Le Nasdaq, qui regroupe 5 000 valeurs dont une majorité dans les secteurs des nouvelles technologies et de l'Internet, a gagné 40% depuis le 19 octobre, 71% depuis le début de l'année et 82% sur douze mois.

Jamais cet indice, qui existe depuis 1971, n'avait connu une telle croissance en un an. Il est vrai que les gains réalisés par certaines de ses valeurs ont parfois dépassé les 1 000%. BEA Systems, par exemple, qui conçoit des logiciels pour les entreprises se consacrant au commerce électronique, a progressé de près de 1 500% sur les douze derniers mois. La dernière vedette, VA-Linux (ordinateurs sous système d'exploitation Linux, concurrent du Windows de Microsoft), a progressé de plus de 700% lors de son introduction en Bourse le 9 décembre.

De fait, personne ne veut rater le Microsoft de la prochaine décennie. Pour la petite histoire, on rappellera que l'entreprise de Bill Gates a commencé à 21 dollars (140 F) sur