Ce n'est qu'un cas parmi des centaines en France. Joël Palix,
fondateur de Clust.com, compte dans cette vague de dirigeants de grands groupes qui plaquent une position prestigieuse pour créer ou rejoindre une petite entreprise dans le domaine de l'Internet. Ancien responsable du développement et membre du comité de direction des 3 Suisses, il a quitté au printemps le groupe de vente par correspondance pour créer une start-up (l'appellation d'une entreprise promise à un développement rapide dans le domaine des technologies). Aujourd'hui, nombre de CV reçus chez Clust.com émanent de Vivendi, de Disney" Le mouvement prend des proportions inquiétantes pour les grands groupes. Et le virus est contagieux. Derrière le phénomène, forcément marginal, de ceux qui partent créer une entreprise, il y a tous ceux qui rêvent de rejoindre une start-up, de jeunes diplômés pour qui c'est aujourd'hui la perspective la plus attrayante.
Sex-appeal. «La start-up a un sex-appeal énorme», estime Jacques Le Marois. A 31 ans, après avoir travaillé chez Danone puis Andersen Consulting, ce normalien a créé Mandrake Soft en 1998. Une entreprise qui distribue le logiciel Linux et emploie 50 personnes. «Nous sommes dans une phase où il faut consolider le management, explique le fondateur. On débauche dans les grands groupes, comme IBM, les grands cabinets de conseil, comme Price Waterhouse. La facilité avec laquelle on recrute est impressionnante. Les salaires des employés sont un peu moins élevés, mais ils