Sur le front de l'emploi, la décennie 90 se termine mieux qu'elle

avait commencé. Si l'on ne connaît pas encore les chiffres du mois de décembre (publiés fin janvier), ceux de novembre confirment la tendance à la décrue du chômage. Avec 44 400 demandeurs d'emploi en moins, la baisse est de 1,7% pour le mois de novembre et de 10,5% sur un an. Ce recul est particulièrement sensible pour la catégorie des moins de 25 ans (-2,8%) et dans une moindre mesure pour les 25-49 ans (-1,7%). La baisse (0,5%) est quasi imperceptible, en revanche, pour les demandeurs d'emploi âgés de 50 ans. Mais, pour le ministère de l'Emploi qui publiait hier ces chiffres, les progrès sont ailleurs, par exemple, dans la baisse du nombre de chômeurs de longue durée (demandeurs d'emploi inscrits depuis plus d'un an à l'ANPE): -2,2% en un mois (-21 400 personnes) et de 14,1% en un an.

Pour dérisoires qu'elles puissent encore paraître aux 2 624 400 personnes toujours en quête d'un emploi, toutes ces baisses accumulées depuis un an ont fait franchir au taux de chômage un seuil symbolique. Pour la première fois depuis sept ans (décembre 1992), ce taux passe en dessous du seuil des 11% (par rapport à la population active), le situant désormais à 10,8%. Et hier, au ministère, on se félicitait que sur les onze premiers mois de l'année le rythme moyen de baisse du chômage s'établisse à -26 600 chômeurs par mois. Cette diminution va de pair avec une accélération du rythme des créations d'emploi. Les offres déposées