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Libération

Le grand bug absent, les petits bugs s'expriment.Certains annoncent les vrais problèmes pour bientôt.

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publié le 4 janvier 2000 à 22h10

Le bug a rendu le Pentagone miraud pendant quelques heures. Au

moment du passage à l'an 2000, les militaires américains ont eu des difficultés à récupérer les images transmises par leurs satellites-espions. «Un problème significatif», a reconnu John Hamre, secrétaire adjoint à la Défense, expliquant qu'«un de nos systèmes de renseignement par satellite a été victime du bug». La panne concerne les systèmes informatiques basés au sol qui réceptionnent les images numériques envoyées par les satellites du NRO (National Reconnaissance Office), l'agence fédérale responsable de l'espionnage spatial. Le bug aurait duré de deux à trois heures et, hier, le Pentagone n'avait pas encore retrouvé toutes ses capacités techniques. La situation devrait être rétablie «très prochainement», a assuré John Hamre.

Les responsables de la Défense américaine ont enregistré un autre bug à l'usine nucléaire d'Oak Ridge dans le Tennessee. Cette installation produit notamment les têtes nucléaires des missiles MX. Le bug a mis en carafe un ordinateur et le problème a été corrigé en trois heures. Le Département de l'Energie a refusé de préciser la nature de l'incident, expliquant que les systèmes d'Oak Ridge sont classés «secret-défense».

Pour le reste, «tout est absolument normal», s'est félicité John Hamre. Le Pentagone a dépensé au total 3, 6 milliards de dollars (24 milliards de francs) pour se débuguer.

En France, où la Défense a consacré plus d'un milliard de francs pour l'an 2000, un seul incident a é