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Libération

L'écureuil sort le casse-noisettes.Lancement de la vente du capital des Caisses d'épargne.

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publié le 5 janvier 2000 à 22h09

L'Ecureuil en avait vraiment assez d'épargner des petites noisettes.

Et pourquoi ne pourrait-il pas, lui aussi, faire son beurre, comme tout établissement de crédit digne de ce nom? Alors l'Ecureuil a mis les bouchées doubles pour sortir de ce que Charles Milhaud, président du directoire de la Caisse nationale des caisses d'épargne (CNCE), appelle un «statut semi-clandestin». Depuis le 1er janvier 2000, les caisses d'épargne ont un statut de banque coopérative au même titre que les Banques populaires ou le Crédit agricole. Une véritable révolution copernicienne. Fondées en 1818, les caisses appartenaient jusqu'à présent à la nation. Autant dire à personne. Maintenant, chacun des 26 millions de clients de l'Ecureuil (particuliers, PME/PMI, associations, collectivités territoriales et salariés) pourra posséder un bout de sa caisse. Hier, Charles Milhaud a donné le coup d'envoi de la vente des parts sociales. Une forme de privatisation très particulière. Susciter l'adhésion. Ces parts sociales, en vente exclusivement dans le réseau des 4 600 agences des Caisses d'épargne, ne sont ni des actions ni des obligations. Elles ne sont pas cotées en Bourse et ont une valeur stable. Vendue 20 euros (131,20 francs), la part sociale vaudra toujours 20 euros dans quatre ans. Et pourtant, l'Ecureuil espère «susciter l'adhésion d'un million de clients d'ici juin 2000 et de 4 millions d'ici le 31 décembre 2003». Les Caisses d'épargne «projettent» de rémunérer les parts sociales, «autour de 3%