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Libération

Thomson-CSF l'esseulé a (presque) un partenaire.Le Français négocie le rachat du groupe anglais de systèmes de communications Racal.

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publié le 5 janvier 2000 à 22h09

Grand perdant des opérations de restructuration qui ont secoué ces

derniers mois l'industrie de défense européenne, le français Thomson-CSF poursuit sans relâche une stratégie visant à trouver puis élargir un point d'ancrage sur ses principaux marchés. Ce qu'il a baptisé du nom barbare de «multidomesticité». Le groupe d'électronique militaire a ainsi confirmé hier avoir entamé des discussions avec la société britannique Racal dans le but de déposer une offre publique d'achat amicale sur cette entreprise spécialisée dans la communication civile et militaire (postes de radio, systèmes de cryptage"). L'affaire, révélée dimanche par le Sunday Times, n'est pas totalement bouclée, le prix à payer pour élargir son implantation outre-Manche paraissant encore trop élevé à Thomson-CSF. En novembre, date à laquelle celui-ci a commencé à discuter avec le britannique, «le prix moyen de l'action Racal était significativement inférieur à son cours de clôture du 30 décembre 1999», explique le groupe français. Si le cours de Racal a grimpé en quelques semaines, c'est que son président n'a pas caché son désir de vendre.

Coup d'éclat. Agé de 73 ans, Ernest Harrison doit prendre sa retraite prochainement et souhaite partir sur un coup d'éclat. Il vient déjà de vendre son activité dans les télécommunications, il souhaite céder le reste avant la fin mars. Si Thomson-CSF reste seul en lice pour racheter l'affaire, alors que l'allemand Dasa et l'américain Raytheon n'avaient pas caché leur intérêt, c