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Libération

Le bilan presque trop positif de Renault.Le constructeur a peiné pour faire face à une demande qui a explosé.

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publié le 6 janvier 2000 à 22h07

L'automobile européenne est en manque de capacités de production.

Après sept années passées de plans sociaux et de fermetures d'usine, la reprise économique a frappé les constructeurs au défaut de la cuirasse. C'est au détour de la conférence de presse sur les résultats commerciaux du groupe Renault que François Hinfray, le directeur commercial, l'a avoué: «Nous avons manqué de capacités.» Résultat, les délais d'attente des clients se sont allongés et le groupe est persuadé d'avoir perdu des clients, sans vouloir chiffrer la perte.

Les ratés de la chaîne. Il est vrai que l'année 1999 a été exceptionnelle. Renault a vendu dans le monde 2,29 millions de véhicules l'an dernier. «Nous n'avons jamais fabriqué autant de voitures», s'exclame François Hinfray. Mais la chaîne très complexe qui permet de mettre sur le marché une caisse avec quatre roues, un moteur et un volant, a connu des ratés. Non pas dans les usines de montage. Celles-ci tournent à plein régime, grâce souvent à la mise en place d'une troisième équipe. Mais c'est l'amont qui pêche. Notamment les usines de moteurs, qui ont du mal à suivre la cadence. PSA Peugeot Citroën, qui annoncera aussi ce matin des chiffres de vente mirifiques, de l'ordre de 2,5 millions de véhicules vendus, a eu aussi des problèmes pour gérer le succès de ses moteurs Diesel HDI, dits common rail. Les deux constructeurs ont aussi eu des problèmes avec leurs fournisseurs extérieurs. Renault a ainsi dû se séparer de Bosch, incapable de lui livrer