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Libération

Vivendi, les trains londoniens et les 35 heures.Les cheminots de Connex, filiale du groupe français, bloquent le sud de Londres.

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publié le 6 janvier 2000 à 22h12

La politique sociale de Vivendi ne convient pas aux conducteurs

anglais des trains de Connex South Central, filiale du groupe français. Ceux-ci, qui réclament la réduction de leur temps de travail à 35 heures, suivent depuis le début de la semaine une «grève des heures supplémentaires» qui entraîne l'annulation de nombreux trains. La compagnie relie Londres à sa banlieue sud et à la région du Sussex.

«Mouvement illégal». Mercredi c'est 350 des 1 700 trains prévus qui ont été annulés, les conducteurs refusant de travailler plus que leur temps de travail contractuel. Bien que le travail en heures supplémentaires est en théorie effectué sur la base du volontariat, la compagnie estime que le mouvement des conducteurs est «illégal» car en infraction avec une pratique, validée par les syndicats, l'autorisant à recourir aux heures supplémentaires de manière régulière.

Les conducteurs demandent une réduction de la durée officielle du temps de travail à 35 heures (au lieu de 37) et ils exigent que l'ensemble de leur salaire serve de base au calcul des retraites. «Les relations sociales chez Connex sont déplorables et les employés sont en train de perdre patience», a déclaré John Richards, porte-parole d'Aslef, un syndicat qui a déjà passé des accords avec les deux tiers des 25 compagnies privées britanniques.

Franchise. La presse londonienne parle à nouveau de «l'enfer» et du «chaos» que vivent les quelque 90 000 personnes qui empruntent chaque jour les trains de la compagnie pour venir