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Libération

Le Père Noël s'est branché sur l'Internet.Le commerce électronique, notamment aux Etats-Unis, a décollé.

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publié le 7 janvier 2000 à 21h56

Honneur aux pionniers et aux marques traditionnelles. Les petits

nouveaux du commerce électronique attendaient avec impatience cette période de Noël pour s'imposer. Si l'on en croit les premières études, cela n'a pas marché. Aux Etats-Unis, les ventes ont bien décollé (+ 27% par rapport à 1998) mais ce sont les «vétérans» qui se sont taillé la part du lion, à commencer par Amazon.com.

Les estimations placent l'entreprise fondée il y a cinq ans par Jeff Bezos en tête des sites les plus fréquentés entre Thanksgiving (25 novembre) et Noël. Selon l'institut Media Metrix, 5,7 millions de personnes auraient déambulé sur les pages du site d'Amazon. Par curiosité, mais aussi pour acheter des livres, des disques, des jouets ou du parfum ou tout autre produit, qui composent désormais l'impressionnant catalogue de ce Géotrouvetout des temps numériques.

En trois mois, Amazon a ainsi réalisé un chiffre d'affaires (650 millions de dollars) supérieur à celui qu'il a réalisé sur l'ensemble de l'année 1998 (610 millions de dollars). Il est vrai qu'il avait mis le paquet. Pour pouvoir rapidement honorer ses commandes, le commerçant en ligne avait loué quatre énormes hangars. Cette opération a pesé sur les comptes qui, malgré la forte croissance du chiffre d'affaires, vont, cette année encore, rester dans le rouge.

En apprenant la nouvelle jeudi dernier, le titre (coté au Nasdaq) a chuté de 12,8%.

Toys «R» Us a vécu les mêmes affres. Son cours a perdu 17% quand il a été annoncé un volume de vente