C'est durant le rendez vous de tous les «Mac aficionados», le Macworld Expo de San Francisco, que le flamboyant cofondateur d'Apple, Steve Jobs, a fait son annonce. Mercredi donc, devant une foule qui lui était tout acquise, Jobs, en jeans et baskets, a déclaré qu'il devenait définitivement le président d'Apple, deux ans et demi après avoir accepté la fonction de façon «intérimaire». «Je pense que nous pouvons parler de succès et tenter de déployer nos ailes encore un peu plus», a lancé Jobs sous les applaudissements, avant de révéler la nouvelle stratégie d'Apple, basée sur l'Internet.
Enfant prodige. L'annonce a des airs de consécration pour un Steve Jobs qui a su redonner vie à Apple depuis son retour en septembre 1997. A l'époque, cela faisait plus de dix ans que l'enfant prodige, créateur en 1976 de ce qu'il appelle lui-même «l'ordinateur pour les gens», avait été écarté de la compagnie, pour incompatibilité d'humeur avec le conseil de direction. Quand on fait de nouveau appel à lui, Apple est au plus mal. Dans sa volonté de se démarquer des PC, la compagnie a multiplié les produits, et a du mal à asseoir son image. A la fin de 1997, elle accuse un déficit de plus d'un milliard de dollars.
Jobs, lui, ne s'est pas encore remis de son exil et accepte de revenir «par intérim», tandis qu'il est également le patron du studio d'animation Pixar, à l'origine du film Toy Story. Il décide alors de tout simplifier. Et la renaissance viendra avec l'iMac, ordinateur