Jusque-là, cela s'appelle Ze Project. Un nom qui pourrait être celui

d'un webzine, mais qui cache le projet le plus ambitieux de banque sur l'Internet jamais lancé en Europe. Avec Ze Project, Bernard Arnault est en train de mettre en place le troisième pilier de son groupe Internet Europ@web qu'il a construit avec ses propres fonds (environ 500 millions d'euros, 3 279 millions de francs), en marge de LVMH. Après avoir développé l'offre d'accès au réseau et le commerce électronique (avec Liberty Surf, Nomade. fr"), puis les ventes aux enchères (Aucland"), il prépare aujourd'hui une sorte de supermarché de la finance, qui puisera sa clientèle chez les internautes européens. L'investissement dans ce projet devrait dépasser les 100 millions d'euros (656 millions de francs). Le lancement est prévu au printemps. Une équipe, baptisée la «force d'action rapide», est chargée de lui donner sans attendre un prolongement européen, en commençant par la Grande-Bretagne et l'Espagne. Le projet est dirigé par un transfuge du groupe Société générale, Olivier de Montety, recruté en juillet. Une trentaine de salariés y travaillent déjà. Un grand établissement bancaire de l'Union européenne doit être associé au projet dans les prochains jours, ce qui devrait faciliter l'obtention de l'agrément du Comité des établissements de crédit.

«Pas des Danone». Ce qui sortira de Ze Project ne ressemble à rien de ce qui est connu dans le domaine bancaire. «Nous voulons répondre à l'ensemble des besoins des