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Libération
Interview

Jean-Paul Betbèze (Crédit Lyonnais) ne s'affole pas des difficultés du Nasdaq: «Pas de quoi paniquer Wall Street»

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publié le 10 janvier 2000 à 22h03

La semaine dernière, le Nasdaq, le marché américain qui abrite les

valeurs technologiques, a reculé de près de 10%, avant de remonter en flèche, vendredi. Sur l'ensemble de la semaine, le recul est de 4,59%, alors qu'à Wall Street, le Dow Jones est resté pratiquement inchangé. Pour Jean-Paul Betbèze, responsable des études économiques au Crédit Lyonnais, ce trou d'air n'annonce pas nécessairement un recul boursier aux Etats-Unis.

Comment expliquez-vous que le décrochage des valeurs du Nasdaq ait été plus important que celui du Dow Jones?

Nous sommes en présence de plusieurs effets. En fin d'année, à l'époque des comptes, il y a toujours des investisseurs ou opérateurs qui achètent et font monter les cours. Il s'agit de faire mousser les indices: c'est traditionnel, même si, dans le cas qui nous occupe, c'est allé loin et fort, enthousiasme de nouvelle économie aidant. Ensuite, d'autres (ou les mêmes) vendent pour encaisser des plus-values et se mettre en position de mieux commencer l'année. C'est un comportement assez constant. Mais la fin 1999 a été une période particulière, dans le sens où certains ont pu parier sur les difficultés du passage à l'an 2000. Pour ces derniers, le bug aurait pu se traduire par une hausse des valeurs liées à l'informatique, puisque ces entreprises étaient susceptibles de connaître un regain d'activité lié au bug: des pannes, des changements nécessaires de matériel, une mutation forcée d'architecture informatique, des obsolescences accélérées de c