«Comment résister à ces affreux Américains.» C'est sous ce titre que
l'édition dominicale du New York Times a publié hier un article d'une page et demie consacré à «la peur et au dédain des Français» pour les fonds de pension américains. Evoquant la récente prise de contrôle d'Elf par Total ou la décision de Michelin d'éliminer 7 500 emplois en Europe, le journal américain assure que «ces développements industriels, courants aux Etats-Unis, ont alimenté un débat volatile en France et en Europe sur le rôle des grands investisseurs étrangers, les fonds de pension américains notamment, dans les compagnies européennes». «Les fonds de pension sont décrits comme à l'affût de trop larges profits au détriment des emplois, ils dégageraient de trop gros bonus pour les cadres et sont considérés comme une menace générale à un certain mode de vie», écrit le quotidien. Selon le New York Times, l'influence de plus en plus grande des fonds de pension dans un paysage économique dominé par la mondialisation fait grincer des dents dans une France décrite comme s'accrochant à un modèle socialiste, avec une large intervention de l'Etat.
Citant deux articles du Monde et de Libération publiés cet été lors de la visite à Paris de William Crist, le patron du premier fonds de pension américain, le quotidien évoque encore le «conflit entre les valeurs culturelles françaises et les exigences du monde international de la finance». Avant d'espérer, entre les lignes, qu'un forum sur les fonds de pension org