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Libération

La banque sauve sa convention.Les cinq syndicats de la branche ont signé le texte in extremis, hier soir.

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publié le 11 janvier 2000 à 22h02

Les 230 000 salariés des banques peuvent souffler. Leur convention

collective est sauvée. De justesse. Alors qu'expirait, hier, le délai au-delà duquel leur convention collective était déclarée caduque, un accord est intervenu vers 20 heures entre le patronat et les cinq syndicats de la banque. Comme un seul homme, toutes les organisations salariées, pour une fois d'accord, ont apposé leur signature au texte longuement débattu avec le patronat. Si aucun syndicat n'avait signé, c'est le code du travail, complété par un protocole social établi unilatéralement par le patronat, qui aurait été appliqué.

Demi-surprise. La menace était réelle pour les salariés des banques adhérentes de l'AFB (Association française des banques) et des banques populaires, qui n'ont eu de cesse ces derniers mois de mener des actions pour tenter d'infléchir la position patronale. Leur signature n'est cependant qu'une demi-surprise. Déjà, depuis quelques jours, on les sentait prêts à prendre le stylo. Mardi, avant même de consulter largement le personnel, la commission exécutive de la CGT banque, fait exceptionnel, avait annoncé qu'elle approuvait le texte. La même semaine, les cadres de la SNB-CGC et la CFTC avaient aussi émis un avis favorable. Restait à connaître la position de la CFDT et de FO, qui déclaraient réserver leur réponse jusqu'à l'expiration du délai.

Voilà donc qui est fait. La logique unitaire, qui a prévalu tout au long des négociations avec l'objectif «on signe à cinq ou pas du tout», e