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Libération

Vivendi au secours de Mannesmann?L'allemand évoque le soutien du français.

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publié le 11 janvier 2000 à 22h12

Un peu esseulé dans le grand bal des télécoms européennes,

Jean-Marie Messier, patron de Vivendi, va-t-il voler au secours de l'allemand Mannesmann pour l'aider à se dépêtrer de l'offre hostile lancée contre lui par le britannique Vodafone? De l'autre côté du Rhin, Klaus Esser, grand patron de Mannesmann, pousse manifestement à la roue: «Vivendi est notre partenaire le plus proche. Nous avons la même vision stratégique», déclarait-il tout récemment. Le groupe de Düsseldorf est actionnaire de Cegetel (tête de pont de Vivendi dans les télécoms) à hauteur de 15%.

Encore faudrait-il que Vivendi dispose des moyens d'épauler Mannesmann. Or Vodafone a placé la barre très haut, en proposant une Offre publique d'échange qui valorise sa cible à 900 milliards de francs.

Dans une éventuelle contre-offensive, la seule monnaie d'échange possible, estiment les spécialistes, consisterait à apporter à l'allemand des actifs comme Cegetel. Mais la complexité de la manoeuvre la rend difficilement compatible avec le calendrier: Klaus Esser doit rendre vendredi son avis sur l'offre hostile du britannique. «Dans le monde des télécoms, les événements peuvent aller très vite», remarque un proche de Messier. Une opinion que partagent certains analystes financiers, spécialistes du secteur: «Si le tandem Vivendi-Cegetel veut vraiment devenir un opérateur sérieux, il a intérêt à nouer rapidement de grosses alliances. Mannesmann serait un partenaire idéal», explique l'un d'eux. Mais il se fâcherait alors