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Libération

IG Metall exige une rallonge de 5,5%.Bras de fer dès l'ouverture des négociations salariales en Allemagne.

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publié le 12 janvier 2000 à 22h01

Berlin de notre correspondante

Mis en appétit par les perspectives de reprise de la conjoncture allemande, l'IG Metall a ouvert grand la bouche hier: tout compris, relèvement des salaires, compensation de l'inflation et financement de départs anticipés en retraite, le puissant syndicat de la métallurgie allemande a demandé «jusqu'à 5,5%» de volume salarial en plus pour les 3,4 millions de salariés de sa branche en l'an 2000. Deux jours seulement après que syndicats et patronat, réunis autour du chancelier Schröder dans le cadre du pacte pour l'emploi, ont convenu de promouvoir une «politique salariale axée sur l'emploi et le long terme», la fringale de l'IG Metall a été ressentie comme un choc. «Irresponsable!», a condamné le président de la fédération de l'industrie, Hans-Olaf Henkel. Celui de la fédération patronale de la métallurgie, Werner Stumpfe, a promis «une dispute majeure».

Rituel. Ces cris d'orfraie du patronat, comme le gros chiffre brandi par les syndicats, relèvent pourtant d'un rituel, celui qui préside à l'ouverture des négociations salariales en Allemagne. «Il serait prématuré de conclure que le pacte pour l'emploi n'a rien changé», observe Reinhard Bispinck, expert des négociations salariales au WSI, institut de recherches sociales proche des syndicats. «L'expérience montre que les résultats des négociations sont souvent très éloignés des revendications initiales.» Ces dernières années, les demandes de l'IG Metall étaient même plus gourmandes encore (de 10% e