Chez Renault, le grand ménage continue. Partout dans les moindres
recoins, on balaye. Carlos Ghosn, aujourd'hui patron de Nissan, avait lancé en 1998 un premier grand programme d'économie de 20 milliards de francs sur trois ans. Son successeur à la direction générale, Pierre-Alain de Smedt, va continuer dans la même voie.
A Detroit, où il se trouve pour le Salon de l'automobile, le nouveau venu, transfuge de Seat (groupe Volkswagen), l'a annoncé. Comme son prédécesseur, il espère grignoter 20 milliards de francs d'économie. Enfin, «de l'ordre de"».
Le nouveau Grand Econome de la maison s'est bien gardé de préciser sur quels domaines il entendait jeter son dévolu. Mais c'est un secret de polichinelle: le gros des efforts va porter sur la distribution «depuis le moment où la voiture quitte l'usine jusqu'à celui où elle arrive au client». La firme au losange entend également dégager quelques économies de la gestion des stocks. En 2001, le délai entre lequel le client commande une voiture et celui où elle lui sera livrée devrait être de quinze jours. Maximum. C'est en effet l'objectif que s'est assigné Renault dans cette nouvelle politique de fabrication à la commande.
Si le plan de réduction ne concerne que Renault (et pas Nissan), il est clair que les dirigeants du groupe vont chercher à tirer le maximum de synergie de leur mariage avec le groupe japonais. Dans les achats groupés, de composants par exemple. Le plan Ghosn qui s'achève à la fin de cette année paraît s'être dérou