Menu
Libération
Interview

Le rapprochement AOL-Time Warner. Des patrons francais jugent la mégafusion. Présidents de Carat France, B. Kemoun, E. Rebbouh: «L'économie virtuelle entre dans le réel».

Article réservé aux abonnés
publié le 14 janvier 2000 à 21h58

«Le premier signe fort de cet événement, c'est que l'économie

virtuelle entre dans le réel. Il permet à AOL de rendre l'activité du Net concrète, et de faire du tangible avec de l'intangible. Par ailleurs, grâce à ce rapprochement, on ne peut plus raisonner la valeur comme on le faisait auparavant. Cette affaire, qui intervient dans les tout premiers jours du troisième millénaire, constitue un gage durable en faveur de la nouvelle économie. Ceux qui regardent baisser les valeurs du Nasdaq en attendant l'explosion de la bulle spéculative en sont pour leurs frais. Comment Internet influence le monde réel? C'est probablement la question que nous pose ce rapprochement. Les sociétés de grandes marques doivent dès maintenant prendre le marché de l'Internet à bras le corps. Et se positionner pour ne pas se faire absorber. Je tiens à signaler qu'il y a deux ans Time Warner avait largement les moyens et les possibilités de s'offrir AOL. Aujourd'hui, les entreprises de distribution de voyages, de livres ou de produits alimentaires doivent massivement investir sur le Web pour ne pas se retrouver un jour ou l'autre en concurrence avec des acteurs de l'Internet. D'une manière générale, l'économie du Net potentialise l'économie réelle et consacre la relation entre le consommateur et la marque. En tant que conseil médias, notre métier consiste justement à organiser cette relation par tous les canaux possibles. L'activité sur le Net se traduit naturellement par une dynamisation très forte d