Dans un premier temps, les 4 milliards de francs promis mercredi par
Lionel Jospin pour faire oublier la tempête ont fait souffler un vent d'optimisme dans les régions sinistrées. De la Fédération nationale du bâtiment (FNB) en passant par le Centre national des jeunes agriculteurs (CNJA), on a loué l'effort de l'Etat qui ne semble avoir oublié aucun sinistré. Seulement, en y regardant de plus près, les professionnels, qui attendaient beaucoup des pouvoirs publics, s'avouent, dans l'ensemble, déçus: chacun y va de son couplet sur les oublis.
«L'enveloppe de 600 millions de francs pour la reconstitution des forêts est très encourageante, explique Henri Plauche-Gillon, le président de la Fédération nationale des syndicats de propriétaires forestiers sylviculteurs. Mais en l'absence de tout accompagnement fiscal pour les petits propriétaires forestiers, notamment en ce qui concerne la vente ou la donation, on court un risque. Malgré les aides, ils pourraient perdre le goût d'investir et de replanter des arbres.» La fédération, qui représente les propriétaires de la forêt privée, espère être entendue dans les semaines à venir par le gouvernement. «Nouvelle affectation». Les agriculteurs du CNJA ont le même espoir. Celui de bénéficier de mesures plus spécifiques. «Nous sommes déçus, pour le volet purement agricole, détaille Pascal Coste, le président du CNJA. L'argent promis aux agriculteurs ne vient pas d'un versement supplémentaire de l'Etat. Il s'agit juste d'une nouvelle aff