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Libération

Boycott syndical à la Banque de France.L'ombre d'un plan social plane sur les cérémonies du bicentenaire.

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publié le 18 janvier 2000 à 21h53

Les syndicats de la Banque de France n'ont pas le coeur à la fête.

Dommage, car c'est aujourd'hui que commencent les cérémonies du bicentenaire de cette noble institution, créée le 18 janvier 1800 par Napoléon. Dès ce mardi, les 18 000 salariés de la banque en France, dont 4 900 à Paris, et les retraités de la maison sont invités à de cordiales festivités autour d'une coupe de champagne par Jean-Claude Trichet, le gouverneur. Le point d'orgue de cette commémoration sera une session solennelle de la banque, le 29 mai, en présence des corps constitués. De ces réjouissances, les syndicats n'ont cure. Avec une belle unanimité, le Syndicat national autonome (SNA, majoritaire dans l'entreprise), la CGT, la CFDT, la CFTC, FO et SIC appellent à un «boycott» des cérémonies qui s'annonçent. «Nous n'avons pas envie de faire la fête avec Jean-Claude Trichet. Le climat social est très tendu, et cela ne date pas d'hier», explique Fanny Dupré, secrétaire nationale CGT, 45 ans, dont 25 ans à la Banque de France.

De fait, depuis le plan social de 1996, qui a vu la suppression de 700 emplois (sans licenciements secs) dans l'activité de fabrication des billets, les syndicats sont très remontés. A l'époque, le cossu siège social de la banque à Paris, l'hôtel de Toulouse rue Croix-des-Petits-Champs, avait été occupé plusieurs jours par des centaines de salariés réunis en assemblée générale quasi-permanente.

Cette fois, le noeud du conflit concerne le fameux statut des «agents» de la banque, qui co