Menu
Libération

L'euro s'apprête à accueillir la drachme.La monnaie grecque a été réévaluée hier de 3,5%.

Article réservé aux abonnés
publié le 18 janvier 2000 à 21h53

La Grèce vient de faire un nouveau pas vers son adhésion à l'euro.

Samedi, le comité économique et financier de l'Union européenne a décidé de réévaluer la devise grecque de 3,5% par rapport à l'euro. Le nouveau taux pivot de la drachme est désormais de 340,75 pour un euro, contre 353,10 auparavant. Par ce geste, les experts du comité économique et financier de l'Union européenne ont donné un signe d'encouragement à Athènes. En 1998, la Grèce avait été recalée du cercle des premiers pays qualifiés à la monnaie unique en raison de ses maigres performances économiques. Mais, depuis, le Premier ministre socialiste Costas Simitis est parvenu à convertir le pays à l'orthodoxie économique des Quinze, et la rigueur touche tous les secteurs.

Les reproches faits autrefois à la Grèce par les autres pays européens n'ont presque plus de raison d'être aujourd'hui. Le déficit public, qui frôlait les 20% du PIB au début des années 90, a été ramené l'an dernier à 1,5%. Il pourrait même être porté à 1,2% du PIB cette année, grâce aux bienfaits d'une croissance estimée à 3,7% en 2000 contre 3,5% en 1999! Si le ratio de la dette publique par rapport au PIB était encore légèrement supérieur à 100% en 1999 (contre 60% défini par Maastricht), il devrait diminuer sensiblement à la faveur des recettes des privatisations attendues cette année. Quant à l'inflation, elle atteint 2,3% en moyenne en 1999, contre 22% au milieu des années 80. C'est justement pour éviter un dérapage des prix que les experts