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Libération

L'Etat resserre l'étau sur l'effet de serre.Principale nouveauté: la taxe sur l'émission de carbone.

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publié le 20 janvier 2000 à 21h50

«Notre compétitivité économique doit être sauvegardée, en même temps

que notre engagement dans le maintien des grands équilibres écologiques.» En présentant hier soir le programme national de lutte contre l'effet de serre, à l'issue d'un conseil interministériel, Lionel Jospin en a profité pour annoncer que le texte de ratification du Protocole de Kyoto, qui définit les engagement internationaux dans la lutte contre les changements climatiques, serait présenté en février au Conseil des ministres.

Croissance. Depuis un an, la Mission interministérielle de l'effet de serre (Mies) concoctait le plan français. Objectif: permettre à la France de respecter ses promesses de diminuer ses émissions de carbone (CO2 et autres gaz). Selon la Convention sur le climat, la France doit stabiliser en 2010 ses émissions au niveau de 1990. Soit 144 tonnes d'équivalent carbone par an, générés essentiellement par l'usage des combustibles (charbon, fuel, bois). Pas facile de rester à ce niveau, surtout quand la croissance remonte. «En 1990, les émissions françaises étaient au plus bas, soupire Michel Mousel, président de la Mies. Depuis, on a fait de gros efforts, on a réussi à infléchir la courbe, mais si on ne fait rien, en 2010 on atteindra 175 millions de tonnes.»

Le plan commence par renforcer les dispositions déjà adoptées depuis 1995 dans tous les secteurs: industrie, transport et bâtiment pour l'essentiel, mais aussi agriculture et gestion des déchets (la décomposition des ordures génère de