Menu
Libération

L'UE vise un marché unique de la recherche technologique.Bruxelles veut combler le retard avec les Etats-Unis.

Article réservé aux abonnés
publié le 20 janvier 2000 à 21h50

Strasbourg (UE) envoyé spécial

La vigueur de l'économie américaine fait rêver des Européens qui en sont toujours à espérer que la reprise aura, sur le vieux continent, la même durée et la même ampleur qu'outre-Atlantique. L'une des recettes de cette insolente bonne santé est pourtant connue et aurait pu être importée chez nous depuis longtemps: l'investissement dans la recherche. «Si le progrès technologique crée les emplois de demain, c'est la recherche qui crée les emplois d'après-demain», proclame la «communication» sur la création d'un «espace européen de la recherche» adoptée mardi, à Strasbourg, par la Commission européenne, dans le but de tirer la sonnette d'alarme.

Sévère constat. Ainsi, «une grande partie des deux millions d'emplois créés chaque année aux Etats-Unis depuis 1991 l'ont été dans les secteurs de haute technologie». Rien d'étonnant à cela, puisque «la recherche et la technologie sont à l'origine de 25 à 50% de la croissance économique».

Or, le constat, pour être connu, n'en est pas moins sévère: «La situation de la recherche (dans l'Union) est préoccupante. Sans une action concertée pour la corriger, les tendances actuelles risquent de conduire à une perte de croissance et de compétitivité dans l'économie mondialisée.» Car, s'il y a bien un secteur où l'effort ne doit jamais être relâché, même si les bénéfices ne sont pas immédiatement perceptibles, c'est bien celui-là. On est loin du compte: «L'effort de recherche moyen de l'Union ["] n'est plus aujourd'hu