Menu
Libération

Leclerc poserait bien ses pompes sur l'autoroute.Le distributeur s'est porté candidat à la reprise d'éventuelles stations cédées par TotalFina.

Article réservé aux abonnés
publié le 20 janvier 2000 à 21h50

L'épicier Leclerc va-t-il ajouter à ses nombreux métiers, celui de

pompiste sur autoroutes? L'envie le travaille puisqu'il s'est porté candidat à la reprise d'éventuelles stations que TotalFina serait obligé de céder. Depuis l'annonce de la reprise d'Elf par TotalFina, ce dernier se retrouve en effet, au bord des autoroutes, à la tête d'un énorme parc de stations-service. Il écoulerait ainsi dans son nouveau réseau 60% du volume total de carburant. Trop pour la Commission de Bruxelles qui pourrait obliger TotalFina à en céder quelques dizaines. A la brigade de contrôle des autoroutes, à Lyon, un service rattaché aux services de la concurrence, on ne serait pas fâché de voir une enseigne de la grande distribution débarquer massivement sur les aires de service. «On constate que les pétroliers ne se font pas beaucoup de concurrence!» Quelques centimes seulement séparent les prix de stations voisines. La DGCCRF (Direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes), vigilante sur le sujet, baptise cela «parallélisme de comportement». Mais bien que les prix soient, avec une belle constance, alignés par le haut, elle n'a jamais pu établir qu'il y avait entente. La direction des matières premières et des hydrocarbures, davantage sensible à la cause des pétroliers, explique que si les prix sont élevés sur autoroute, c'est parce que les contraintes sont lourdes: ouverture obligatoire 7 jours sur 7, et 365 jours par an. «Et en plus, il faut tenir p