Cannes, envoyé spécial.
Cela ne pouvait pas tomber plus mal pour les promoteurs de la musique sur l'Internet. Vendredi dans la nuit, quelques heures avant l'ouverture du Midemnet (journée spécifique du Midem consacrée au Net), la RIAA (Recording Industry Association of America, le lobby des éditeurs américains), a déposé plainte contre le fleuron de la musique sur le Web: MP3.com.
Discothèque en ligne. Le litige concerne le lancement, la semaine dernière, d'un service, My.MP3, qui permet à tout internaute, où qu'il se trouve, de consulter sa propre discothèque virtuelle. Ainsi, My.MP3 permet à un utilisateur d'écouter, par l'intermédiaire de l'Internet, n'importe quel CD sonore commercial et de le télécharger. Il suffit de glisser dans son ordinateur un à un ses disques compacts et de transmettre à l'aide d'un logiciel (Beam-it) uniquement les références des titres choisis. Le reste du travail est effectué par MP3.com, qui, après avoir retrouvé les chansons numérisées dans sa base de données, les place dans une discothèque on line créée à l'intention du client. Celui-ci pourra ensuite, de n'importe quel ordinateur, écouter les «hits» de sa discothèque personnelle.
Déposée auprès du tribunal du district de New York au nom de Warner Bros, BMG Music, Capitol Records, Arista, Sony et quelques autres éditeurs musicaux, la plainte accuse la société MP3.com, basée à San Diego (Californie), d'avoir acheté dans le commerce pas moins de 45 000 CD pour en capter le contenu afin de le re