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Libération

EMI et Warner chantent à l'unisson.Les deux géants du disque ont officialisé leur fusion à Londres.

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publié le 25 janvier 2000 à 21h43

Londres de notre correspondant

Le disque compact est-il en voie de disparition? Confirmée officiellement hier matin, la fusion entre le britannique EMI et la branche musique de l'américain Time Warner (Libération d'hier) est considérée par certains analystes comme le début d'une révolution, d'une longue mue du marché de la musique au terme de laquelle celle-ci sera principalement diffusée par l'Internet.

Cette fusion suit très logiquement celle, il y a dix jours, entre Time Warner et AOL, premier fournisseur d'accès à l'Internet dans le monde. Malgré les noms prestigieux de leurs catalogues respectifs (les Beatles et les Spice Girls pour l'un, Madonna et Cher pour l'autre) EMI et Warner Music voyaient leur ventes fléchir depuis quelques années, notamment en raison de la concurrence de l'Internet. Ils comptent désormais à la fois sur leur puissance commune et sur l'expérience d'AOL pour reconquérir le terrain perdu. Le pari est de distribuer 10% de la musique directement sur l'Internet d'ici cinq ans.

3 000 emplois à supprimer. La nouvelle entreprise, avec 2 500 artistes sous contrat et le copyright de deux millions de titres, distribuera 25% de la musique enregistrée dans le monde, aujourd'hui sur cassettes et CD, demain sur tous les supports liés à l'Internet. La nouvelle entité vaut plus de 20 milliards de dollars et vend pour 12 milliards de musique par an, sous les labels Warner, Atlantic, Elektra, Blue Note ou Virgin. L'ensemble, né d'une fusion moitié-moitié d'EMI et de