Moulinex est-il à vendre? A écouter Pierre Blayau, cette éventualité
prend corps: «Il est souhaitable d'adosser Moulinex à un grand groupe», a répété hier son Pdg, qui présentait les grandes lignes de son plan de restructuration (lire Libération d'hier). Pour le moment, nul n'est officiellement candidat à une entrée en force dans le capital du fabricant d'électroménager en difficulté. Seb, l'autre champion tricolore de ce secteur, ne paraît pas tenté: «En dehors des micro-ondes, que nous n'avons jamais voulu fabriquer, nos gammes de produits sont bien trop proches», explique la direction.
Forte notoriété. A l'inverse, Whirlpool, le géant américain de l'électroménager, serait-il susceptible d'aller au-delà de la simple fabrication de ces fours à micro-ondes pour le compte de Moulinex, comme le prévoit l'accord qui vient d'être conclu? «Il serait surprenant que nous nous intéressions à Moulinex dans sa totalité. Hors les micro-ondes, nous sommes plutôt des spécialistes du gros électroménager, ce qui n'est pas le cas de notre nouveau partenaire», dit on chez Whirlpool.
Une prudence qui s'expliquerait par la fâcheuse situation financière de Moulinex: le marié doit être présentable pour espérer conclure des noces heureuses. Il possède déjà une dot: la marque créée par Jean Mantelet dans les années 30 jouit d'une forte notoriété en Europe et aux Etats-Unis. Dans cette perspective, la réussite de l'augmentation de capital de 800 millions à 1 milliard de francs, que Pierre Blayau s'app