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Libération

France Télécom, à l'aise dans Global One. L'opérateur sort 25 milliards pour le réseau de services aux entreprises.

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publié le 28 janvier 2000 à 21h39

Enfin seul. France Télécom est désormais l'unique propriétaire de

Global One. Dans la partie d'enveloppes cachetées qu'ils ont chacun remise à un avocat, c'est l'offre de l'opérateur français qui l'a emporté. Deutsche Telekom tire sa révérence et cède à son concurrent France Télécom la participation qu'il détenait dans le capital de Global One. Sprint, troisième larron dans l'aventure, avait déjà jeté le gant. Son mariage avec MCI-Worldcom ne lui permettait pas de conserver un pied dans cette société de services téléphoniques aux entreprises multinationales.

Exit donc, la gestion en copropriété de Global One qui paraît avoir souffert (ses pertes cumulées depuis sa création en 1996 sont de 2,7 milliards de dollars) des bisbilles entre les trois groupes et, plus particulièrement, entre Deutsche Telekom et France Télécom.

Débarrassé des soucis d'une gestion à trois, le nouveau propriétaire espère amener l'entreprise à l'équilibre d'ici 2002. Il lui faudra d'abord résoudre le gros problème «technique» posé par l'absence de ses deux ex-partenaires qui assuraient chacun dans leur pays (les Etats-Unis et l'Allemagne) les interconnexions. Comme ils se sont engagés à continuer de servir pendant deux ans les quelque 30 000 clients de Global One, il n'y a pas péril en la demeure; France Télécom doit néanmoins vite trouver des «partenaires» pour offrir aux entreprises un réseau «sans couture» (c'est-à-dire sans changement de protocole ou de modalités de transmission) partout dans le monde