Davos, envoyés spéciaux.
C'est aujourd'hui le grand jour pour le 30e Forum de l'économie mondiale, qui réunit depuis jeudi et jusqu'à mardi plusieurs milliers de chefs d'entreprise, d'experts et de gouvernants dans la chic station de ski suisse de Davos. Le président américain, Bill Clinton, est attendu pour ses adieux à la communauté globale. C'est la première fois qu'il fait le pèlerinage à La Mecque de la mondialisation. Son épouse, Hillary, en 1998, son vice-président Al Gore, en 1999, avaient préparé le terrain.
Des mesures spectaculaires de sécurité ont été prises par les autorités policières et militaires helvétiques, qui arrêtent et ouvrent les coffres des voitures se rendant dans la station. Au même moment, des bus de manifestants français, autrichiens, italiens, hollandais et allemands tenteront de rejoindre la petite ville qui, au fil des ans, a acquis le statut de symbole absolu de la mondialisation. Mais la manifestation qu'ils projetaient a été interdite. Et il n'est pas sûr que les antimondialisation parviennent à destination.
Vedette européenne. En attendant la star américaine, c'est une petite vedette européenne qui a chauffé l'ambiance: Tony Blair, brillant interprète devant une salle acquise à sa vision réformiste, la célèbre «troisième voie». Le Premier ministre britannique a vanté les mérites de la «nouvelle économie» et du e-business; mais il a peut-être surpris en rappelant que les gouvernements ont toujours le rôle «de diriger la réforme, de préparer leu