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Libération

Le mauvais plan de Michelin. Le groupe devra revoir le plan social de sa filiale Wolber.

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publié le 29 janvier 2000 à 21h34

Décidément, Michelin a des ennuis avec ses plans de licenciement. La

récente polémique, provoquée par l'annonce concomitante de résultats en hausse et de la volonté de réduire les effectifs de 10% en Europe, est à peine retombée que le tribunal de grande instance de Soissons vient de le rappeler à l'ordre juridique. A l'origine, Wolber, filiale soissonnaise spécialisée dans les pneus de vélo, promise à la fermeture et dont les 451 emplois devraient être supprimés. Le plan social a déjà été annulé une première fois. Cette fois, le juge vient de déclarer, à la demande des salariés, que Wolber, filiale de Michelin, est partie prenante de l'unité économique et sociale (UES) du groupe.

Ce jugement, d'apparence anodine, permettra aux 451 salariés de plaider dès le 24 février une nouvelle annulation du plan social. Celui-ci devrait logiquement être réexaminé par le comité d'entreprise de Michelin et non plus par celui de Wolber. Mais surtout, explique Me Philippe Brun, défenseur des salariés, «il faudra que Michelin, entreprise profitable, justifie la raison économique des licenciements», en prenant en compte sa situation d'ensemble et pas seulement celle de la filiale Wolber. «Le motif, jusqu'ici invoqué, était la rupture du contrat de sous-traitance qui liait Wolber à Michelin. Un argument qui tombe dans le cadre de l'UES», poursuit l'avocat. Pour marquer le coup, les salariés de Wolber ont décidé d'arborer dès lundi le drapeau de Michelin sur la cheminée de l'usine. Par ailleurs,